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Jésus et l'Ancien Testament
Comprendre la doctrine messianique

Les évangiles disposent de plus d’informations sur le Jésus historique que toutes les autres sources externes réunies[1]. Ces dernières sont succinctes et anecdotiques comparées à celles des évangiles. Cela dit, il faut prendre au sérieux ces textes afin de les approcher de manières critique et objective. Nous savons qu’il y a des critiques formulées contre ces derniers. Certaines d’entre elles sont en réalité à considérer; cependant, la majorité d’entre elles sont subjectives et sans fondement, en raison du fait que ces critiques partent d’une présupposition selon laquelle les écrits des évangiles et de la Bible en général, relatent uniquement des faits théologiques, comme si ces derniers ne pouvaient pas être comptés comme des faits historiques.

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S’il est vrai que le fait théologique est central dans les récits bibliques, cependant, il faut souligner que ces derniers prennent sens dans l’histoire non pas comme construction symbolique transcrite en langage moral pour dicter le comportement de l’être humain dans sa relation avec le Divin, mais comme l’accomplissement des événements réels. Dieu intervient dans l’histoire et laisse des empreintes qui peuvent être repérées. L’histoire du peuple juif et ses rapports avec son environnement sont historiquement prouvés. L’histoire du développement du Christianisme rapportée par Luc dans le livre des actes des apôtres est vérifiée historiquement. Les lettres de l’apôtre Paul aux Chrétiens non juifs dans des contrées, en dehors de Jérusalem, ne sont pas des forgeries. De même que le récit concernant le personnage central de l’évangile, à savoir la vie et le ministère de Jésus de Nazareth, n’est pas de l’ordre fictif ni symbolique mais de l’ordre de l’histoire. Aucun chercheur sérieux ne peut ignorer le fait que Jésus de Nazareth existait. En ce sens, la thèse mythiste prétendant déconstruire son existence est sans fondement. Cependant, certains historiens ont du mal à accepter la version présentée par les évangiles concernant, surtout, la naissance miraculeuse de Christ et des miracles qu’il a oppérés. Nous pouvons toutefois comprendre, comme nous l’avons fait remarquer ailleurs, que cela dépend du paradigme dans lequel on se situe[2]. Pour ceux qui se situent dans la perspective matérialiste moderne de la science historique, le fait théologique n’est pas pris en compte dans l’investigation de la recherche  historique; tandis que dans le cas du paradigme juif de l’histoire, ce dernier fait partie intégrale de la recherche[3]. Dans ce dernier, il est à noter que le fait historique n’est pas toujours différent du fait théologique. En d’autres termes, il n’est pas toujours évident d’opposer le fait théologique au fait historique. Ils sont pafois inextrincablement liés, et ceci spécifiquement dans le cas des récits bibliques.   Sur cette question, nous avons étudié relativement en détail les récits des évangiles comme des textes historiques. Les critères d’historicité et de fiabilité de ces documents sont bien établis. En ce sens, ces documents[4] peuvent être servis comme source documentaire pour l’investigation des recherches d’autres disciplines. Cela a été démontré de manière extravagante par l’archéologie et l’histoire[5].  Les récits bibliques ont été et sont jusqu’à présent l’objet de recherche de l’archéologie. Que l’on veuille ou non, le rapport entre l’archéologie et la Bible est mutuellement enrichi. N’en déplaise aux sceptiques mythistes qui veulent à tout pris déconstruire la Bible, il se trouve que les découvertes archéologiques ont confirmé les récits bibliques.

 

Dans le cas de ce présent texte, il sera de préférence question d’étudier la dimension messiannique de Jésus de Nazareth, en étudiant les textes de l’Ancien de Testament en rapport aux documents du Nouveau Testament. À ce niveau, il faut surtout comprendre que le Nouveau Testament élucide le lecteur à propos de l’Ancien Testament concernant la personne de Jésus de Nazareth, vu qu’il nous fournisse une compréhension majeure des prophéties de l’Ancien Testament.  Pour ce faire, le Messie constitue le concept central qui nous permet d’étudier ce que l’Ancien de Testament dit à propos de Jésus[6].  Ce texte est subdivisé en deux points. Le premier aborde les réflexions théoriques sur l’étude du messianisme. À noter que nous ne prendrons pas en compte toutes les théories existantes sur cette question, cependant, nous nous limiterons à celles que nous estimerons importantes pour notre étude. Dans le second point, il sera question d’aborder Jésus comme étant “le Messie de Dieu”. Cette expression, comme nous le verrons, est une désignation spéficique dans les écrits de l’Ancien Testament. Elle marque une certaine affinité entre Dieu et le choisi. Et l’une des façons que l’on peut voir cette affinité est dans la mission que Dieu confie à ce dernier.

 

Considérations sur la doctrine du “Messie”

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Les études sur le messianisme permettent de comprendre que la notion de Messie est sujette à différentes interprétations dans le contexte de l’Ancien Testament, et surtout par rapport à son applicabilité à Jésus de Nazareth. En réalité, il faut concéder que dans l’Ancien Testament, le mot messie ne renvoie pas nécessairement à Jésus de Nazareth. Il se trouve que pendant la période de l’AT, elle a été utilisée dans différents contextes à différentes personnes, lesquelles  étaient “rois”, “prêtres” et “prophètes”. Lisbeth S. Fried a pu écrire à ce propos:

 

Beaucoup de personnes sont oints dans la Bible hébraïque, et beaucoup sont appelés “Messies” ou “l’Oint”. Le souverain sacrificateur est appelé le sacrificateur oint (Lévitique 4: 3, 5, 16, 6:15). Dieu dit à Elie d’oindre deux différents hommes comme rois de leur peuple: Hazaël comme roi d’Aram (1Rois 19:15) et Jehu fils de Nimshi comme Roi sur Israël. Dieu ordonne également à Élie d’oindre Élisée son propre successeur, Elisée fils de Shaphat, comme prophète (1 Rois 19:16). En ces moments précis, le terme “messie” ou “Oint” ne se réferait pas à un  futur sauveur de l’humanité[7].

 

Comme Fried l’a bien signalé, ce terme est utilisé dans l’AT pour bien des personnes sans renvoyer directement à quelqu’un, en particulier, qui doit venir dans le futur accomplir une mission spécifique. En ce sens, cela a été une désignation liée à une fonction que quelqu’un remplissait comme étant un choisi de Dieu au sein du peuple Juif. Par ailleurs, il se trouve que quelque part dans la Bible, cette notion dans sa désignation la plus particulière a été utilisée pour un non juif, Cyrus roi de Perse. Celui-ci n’est pas tout simplement appelé messie, mais il est désigné comme étant “le Messie de Dieu”, une expression qui désigne une certaine particularité dans son acception. À ce propos Fried continuait à écrire ce qui suit:

 

Ces personnes sont appelées “messie” ou “l’Oint”. Mais elles n’ont pas été désignées comme le “messie de Yaweh”, comme Cyrus a été désigné. Cette phrase peu commune (y compris ses variantes comme “mon Oint” ou “son Oint”) se réfèrant toujours à Yaweh, le Dieu d’israël) apparait 30 fois dans la Bible hébraique, mais toujours en référence aux rois légitimes de Juda. Elle est appliquée: 11 fois à Saül (1 Samuel 12:3,5, 24: 6 (deux fois), 10, 26:9, 11, 16, 23; 2 Samuel 1: 14, 16); trois fois à David (1 Samuel 16: 13; 2 Samuel 19:22, 23:1); et une fois à un roi inconnu du royaume monarchique unifié ou de Juda (1 Samuel 2:35). Elle se réfère également aux rois de Juda:  dans Lamentations (4:20), dans huit Psaumes (Psaumes 2:2,18:50, 20:6, 28:8, 45:7, 84:9, 89:20, 38,51, 132:10, 17), dans la prière d’Habakuk (3:13) et dans la prière de Anne (1 Samuel 2:10). Mais dans Ésaie 45: 1, cette phrase se réfère à Cyrus, un monarque persan[8].

                                                                                               

Il est à remarquer que “le Messie de Dieu” dans le contexte de l’AT n’est pas une simple désignation. En revanche, cette expression permet de comprendre qu’il y a un rapport privilégié établi entre Dieu et son choisi. Elle désigne également que le choisi est le protégé commissionné de Dieu. Fried soulignait en ce sens que “pour les écrivains bibliques, cependant, le terme de “Oint de Dieu” est plus qu’un titre. Il a aussi une connotation théologique. Le “Oint de Dieu” est un roi légitime qui est son désigné et son protégé”[9]. Mais la question qu’il faut se poser maintenant est la suivante: pourquoi le prophète Esaïe se réfère à Cyrus comme étant le Messie de Dieu?

 

En suivant l’analyse des textes d’Esaïe (44 et 45:1) par Fried, et du même coup de ceux d’Esdras (1, 5 et 6) soulignant également la mission de Cyrus, le roi de perse, trois raisons peuvent être considérées. D’abord, Cyrus est désigné comme le Messie de Dieu parce que celui-ci l’utilisait pour permettre au peuple d’Israël de retourner de l’exil; ensuite, pour reconstruire le temple et retourner les objets sacrés du temple que le roi babylonien avait pris lors de son invasion, et pour entrer en jugement avec les rois qui oppressaient Israël, profanaient et détruisaient le temple de Jésusalem. Pour ainsi dire, cette expression du “Messie de Dieu” dans le contexte prophétique de l’AT montre tout simplement comment Dieu choisissait un roi non juif, le seul d’ailleurs, pour accomplir son objectif. Dans ce contexte précis, le Messie de Dieu dans la prophétie d’Esaïe n’est applicable que dans le contexte de l’Ancien Testament, et que cela n’a rien à voir avec l’attente d’un Messie spécial qui doit accomplir dans le futur le plan ultime de Dieu[10]. Cependant, cela ne veut pas dire qu’il faut réduire la notion de “Messie” ou l’expression  “ le Messie de Dieu ” tout simplement au contexte de l’Ancien Testament comme l’a fait d’ailleurs  Anthony Collins, en priorisant uniquement le sens littéral des prophéties bibliques. Il a soutenu que des passages que certains prétendent trouver leur accomplissement en Jésus sont pris hors contexte. Il croit qu’il faut prendre le texte prophétique de l’AT pour ce qu’il est dans l’esprit de son époque. L’idée que ces écrits annoncent quelqu’un à venir, Le messie, dans un futur au-delà de l’ère de l’AT n’est pas une préoccupation pertinente. À ce propos Walter C Keiser a écrit:

 

La conclusion soi-disant «complète» ou «spirituelle» de ces textes de l'AT que beaucoup appliquaient à Jésus, a conclu Collins, ne pouvait être qu'une illustration; en tout cas, ils ne constituaient pas une "preuve" spécifique que Jésus avait été prévu comme le "messie" avec certaines caractéristiques et œuvres à l'époque des prophètes[11].

 

Si selon certains, comme Collins, le mot Messie dans le contexte de l’Ancien Testament est utilisé dans une dimension générale dont le sens du mot “messie” ou “choisi” est considéré comme une épithète pour désigner  “les rois”, les “prêtres” et les “prophètes”  choisis par Dieu, ce qui est en partie vrai, et que ces prophéties trouvent leur accomplissement de manière littérale dans le temps de réel à l’époque même de l’AT,  cependant, selon Keiser, cette notion dans sa technicalité et dans un contexte particulier se réfère spéciquement à un messie spécial qui, sortant dans la lignée de David, sera  dans le futur le roi de Yaweh pour toujours[12]. Et, dans ce cas, le Christ du Nouveau Testament est le seul à être ce type de “oint particulier”. D’ailleurs, Keiser continue à dire que le mot “oint” dans ses trois acceptions s’applique à Jésus. Celui-ci est considéré à la fois comme roi, prêtre et prophète[13]. Dans cette perspective de Keiser, nous ne serions nous enfermés dans une dimension générale de la notion de Messie. Cela dit, il faut l’appréhender dans sa dimension spéficique et technique, laquelle dépicte en réalité Jésus de Nazareth du nouveau Testament comme étant “le messie de Dieu”. 

 

En ce sens, étudier les passages de l’Ancien Testament concernant la venue du Messie de Dieu qui règnera pour toujours sur le trône de Dieu revient à mettre l’accent sur la dimension technique de cette notion. Ainsi faudrait-il les considérer dans une autre dimension qui inférerait, par exemple, la prise en compte d’une même prophétie dans un double accomplissement dans un temps différent. Dans cette même ligne de pensée, Thomas Sherlock souligne, à propos de la double portée de la prophétie, qu’il y a le sens original du texte qu’il faut bien évidemment prendre en compte, mais il y a ce qu’il appelle le “fuller meaning[14]” lequel permet de faire une interprétation messianique du texte[15]. Cependant, l’approche de J. G. Herder et J. G. Eichhorn va dans le sens opposé. Si pour Sherlock le texte prophétique de l’A.T peut avoir un double sens, pour ces auteurs ce dernier ne peut avoir qu’un seul sens. D’ailleurs, ils voient dans l’idée qu’une prophétie peut contenir une prédiction concernant la venue d’un sauveur comme une imposition dogmatique sur le texte. Il faut comprendre que l’espérance dans le futur trouvé dans le texte de l’Ancien Testament se situe dans la limite de son contexte historique. En ce sens, l’attention est portée sur le prophète et le sens dans lequel il comprend sa prophétie[16].

 

En fait, il y a un problème majeur qui se pose avec l’approche de Herder et Eichhorn quand nous lisons comment les auteurs du Nouveau Testament comprenaient certaines prophéties de l’AT par rapport à Jésus, spécifiquement quand nous lisons les endroits où Matthieu montre clairement que certaines prophéties de l’Ancien Testament sont accomplies à un moment particulier dans la vie terrestre de Jésus. De plus, si nous croyons vraiment à la fiabilité de ce que rapportent les écrivains des évangiles à propos  des discours et déclaration de Jésus lui-même, comment ces auteurs interpréteraient-ils les paroles de Jésus qui, après avoir lu la prophétie d’Ésaie 61: 1-2, a dit que cette parole de prophétie est accomplie aujourd’hui[17]? S’il est vrai qu’il ne faut pas ignorer le contexte historique de la prophétie prononcée par un prophète de l’AT, et qu’il faut également accorder de l’importance au sens original de cette dernière, cependant, nous ne pouvons nier qu’elle peut bien évidemment être appliquée à Jésus comme le montrent d’ailleurs plusieurs textes du Nouveau Testament.  Pour ainsi dire, quand nous considérons ces textes, nous pouvons remarquer tout simplement que cette perspective ne fournit pas une explication solide pour soutenir cette thèse de l’unique sens littéral des prophéties de l’AT.

 

Par ailleurs, concernant l’importance du Nouveau Testament dans le processus de l’interprétation des prophéties de l’Ancien Testament liées au messie, il y a même une approche qui tend à faire de ce dernier un cadre de référence qui permet d’expliquer certains écrits prophétiques de l’AT. Le principal tenant de cette approche est E. W. von Hengstenberg. Selon lui, en même temps que l’on analyse certains textes particuliers de l’AT suivant leur ordre chronologique dans une perspective messianique, il faut considérer le NT comme l’arbitre final, dans le sens qu’il permettra de comprendre des passages difficiles[18].  

 

Jésus: le Messie de Dieu annoncé par les prophéties de l’AT

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Il existe une panoplie de considérations théoriques sur les prophéties de l’A.T concernant la venue du messie. Cependant, il est à remarquer que certaines d’entre elles n’ont aucune base solide, vu qu’elles sont tout simplement des élucubrations qui ne font pas avancer les idées sur le sujet. La perspective qui tient compte à la fois du contexte historique, les circonstances dans lesquelles le prophète prononce ses paroles prophétiques, et de la dimension prédictive de ces dernières concernant la venue du Messie présente l’alternative la plus soutenable quand nous lisons les textes de l’Écriture. Les paroles prophétiques, dans ce cas, peuvent avoir un sens immédiat et futuriste. À ce niveau, le prophète peut ne pas pouvoir saisir toute la portée de qu’il prophétise. Autrement dit, ce dernier peut ne pas comprendre complètement le plan ou l’objectif principal de Dieu derrière cette parole divine qu’il lui a confiée. Cela dit, là où le prophète voit uniquement ce que Dieu va faire pour Israël dans le futur, Dieu lui-même planifie également son projet pour l’humanité; là où le prophète voit une parole prédictive à propos du messie qui viendra dans le futur délivrer Israël de ses oppresseurs, Dieu, dans cette même parole, construit aussi un projet de délivrance spirituelle pour l’humanité tout entière.

 

Il faudrait voir, pour ainsi dire, dans la formulation des prophéties situées dans un contexte historique spécifique, l’accomplissement progressif de la promesse de Dieu. Keiser, dans ses considérations critiques sur les principales théories sur le messianisme, a fait une remarque pertinente qui ouvre la voie à une perspective, laquelle met l’accent surtout sur le développement progressif de l’accomplissement de la promesse de Dieu à travers les prophéties confiées à des hommes au cours de l’histoire d’un peuple spécifique. Ainsi écrit-il, en montrant la limite de la théorie du sens littéral et de celle du double accomplissement, ce qui suit:

 

Ce qui a été négligé par les deux côtés de ce débat, c’est le progrès réel du mot entre la prédiction et son accomplissement au fur et à mesure qu’il se concrétisait dans l’histoire d’Israël. Cet aspect était plus ou moins perçu comme un élément non nécessaire entre la parole prophétique et son accomplissement. Mais, c'était là le but de la doctrine messianique. Dieu ne prédisait pas seulement ce qui arriverait; il travaillait avec autant de force pour que son plan de promesse, dans le cours quotidien des événements sur la scène de l'histoire et conformément à ce qu’il avait annonçé à l'avance, soit accompli. Et ce que le travail dans l'histoire et le travail dans le futur lointain ont en commun, c’est que le même mot parle à la fois du futur immédiat et du futur lointain[19].

 

Cette réflexion de Keiser permet de comprendre qu’il faut voir comment Dieu, à travers l’histoire d’un peuple, accomplit de manière progressive son plan. S’il est vrai que les circonstances historiques, les contextes sociopolitiques et spirituels dans lesquels les prophètes prononçaient les paroles prophétiques sont à considérer, il est aussi important de garder à l’esprit qu’il y a un “élément constant”, celui de la promesse de Dieu,  qui est pris en compte de manière directe et indirecte dans ces prophéties. En d’autres termes, il faut lire la bible plus particulièrement les prophéties de l’Ancien Testament au regard de la promesse ultime de Dieu. Keiser nous dit que: “la Bible doit être lue avec une appréciation de son intégrité, de son unité et de son concept du plan divin qui est mis en œuvre à la fois dans des accomplissements historiques immédiats et dans son accomplissement final au dernier jour[20]”.

 

Cela dit, quand nous lisons la Bible, spécifiquement l’AT, nous devons voir comment le plan de l’ultime promesse de Dieu, celui de restaurer l’humanité, se développe à travers l’histoire. Dieu inervient dans le temporel pour exécuter son plan éternel, et ce dernier ne peut être accompli qu’à travers ce que l’Ancien Testament appelle le Messie de Dieu.  Ainsi donc, nous ne pouvons comprendre cela que lorsque nous approchons l’Écriture comme une unité dynamique.  Elle se développe à partir de l’ultime promesse, laquelle constitue la base sur laquelle toute parole divine, toute prophétie, toute intervention de Dieu convergent vers son accomplissement. Ce qui pousse Keiser à conclure ainsi:

 

(…) La doctrine messianique est située dans le seul plan unifié de Dieu, appelé dans le NT son «engagement», qui est éternel dans son accomplissement, mais climatique dans son accomplissement final, tout en étant construit par des accomplissements historiques qui font partie intégrante de ce seul plan en cours alors qu'il se dirigeait vers son plateau final[21].

 

Pour arriver vers sa finale destination, cette ultime promesse ne peut s’accomplir, comme Dieu le prophétisait lui-même, qu’à travers la postérité de la femme. Ainsi lisons-nous: “je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon” (Gen. 3:15). Dans ce passage, nous avons à la fois l’ennoncé de la promesse et le moyen par lequel elle sera accomplie. Tout le reste de l’Écriture se construit sur ce passage. La base de la doctrine messianique y est constituée. Le plan éternel de Dieu est simplement établi. L’espérance dans la délivrance future promise par Dieu, à travers les paroles divines et prophétiques progressives trouvées dans l’AT, a atteint son apogée dans la venue de la postérité de la femme. La question qu’il revient à se poser maintenant est: qui est la postérité de la femme? Le nouveau Testament fournit la réponse clairement: Jésus de Nazareth. Christopher J. H. Wright, dans cette même ligne d’idées pouvait écrire:

 

L'Ancien Testament est plein d'espoir pour l'avenir. Il regarde au-delà de lui-même à une fin attendue. Ce mouvement en avant, ou poussée eschatologique… est un élément fondamental de la foi d’israël. Il a été fondé sur leur expérience et leur concept de Dieu lui-même. Dans l’histoire, Dieu était constamment actif en œuvrant vers son principal but pour la Terre et l’humanité. Tout comme Matthieu a résumé cette histoire, dans le premier chapitre, sous la forme de sa généalogie, son observation finale au verset 17 indique que c'est une histoire dont le but est maintenant atteint en Jésus. Celui-ci en est la fin[22].

 

Jésus constitue l’apogée du déroulement de l’histoire, en ce sens qu’il est l’objectif et la limite de ce qui doit arriver pour accomplir la promesse fondamentale construite dans le plan éternel de Dieu. S’il est vrai que Dieu intervient dans l’histoire à partir d’un temps précis, en choisissant un peuple spécifique, toutefois il faut voir au-delà de cela l’objetif fondemental de Dieu d’établir le plan rédempteur pour toute l’humanité. La promesse de Dieu à Abraham en lui disant que toutes les nations seront bénies en lui et en sa postérité (Gen. 12: 2-3; 22:17-18) - qui fait d’ailleurs écho de manière indirecte de ce que Dieu avait déjà prophétisé en Genèse 3: 15 - et laquelle promesse est réitérée à maintes reprises dans les prophéties de l’AT, trouve son accomplissement dans la venue de Jésus.

 

Par ailleurs, nous ne voulons pas ignorer non plus que Dieu a un plan spéficique pour le peuple d’Israël particulièrement, car ce même Jésus viendra dans un temps futur délivrer physiquement ce peuple de la domination de ses oppresseurs. Et, cela est clairement affirmé dans l’épître aux Romains dans les chapîtres 9, 10 et 11. Mais, ce type de délivrance aussi important soit-il ne constitue pas en réalité le plan ultime de Dieu que Jésus lui-même avait mentionné dans sa conversation avec Nicodème, en précisant: “car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point (Jean 3:16) ”. Voilà le plan ultime de délivrance de Dieu, seulement possible effectivement en Jésus. Les interventions divines dans le processus de délivrance du peuple d’Israël de l’esclavage en Egypte et de l’oppression des autres peuples préfiguraient en quelque sorte l’intervention de Dieu, en la personne de Jésus, dans la délivrance de l’humanité de l’esclavage du péché. 

 

Entre autre, il serait important de souligner également que le plan ultime de Dieu et le moyen de son accomplissement trouvé dans le texte de la genèse (3:15) concernent en réalité l’avenir de l’humanité. Le peuple d’Israël n’existait pas encore à ce moment-là, même s’il est vrai que Dieu construisait la nation d’Israël, le peuple par lequel Il avait prononcé ses paroles prophétiques et duquel le Messie devait sortir pour exécuter ce plan. Les 11 premiers chapîtres de la Genèse font une présentation de la création de l’univers, de l’être humain et de sa chute, et le plan rédempteur de Dieu pour le restaurer. Puis, le reste de la Genèse jusqu’au dernier livre de l’ancien Testament raconte l’histoire de la constitution du peuple Israël et de l’intervention de Dieu dans le processus du développement de son plan qu’il  accomplira en Jésus. Dieu utilise ce peuple pour révéler ses paroles prophétiques messianiques en accord avec son plan ultime. Ce n’est pas sans raison que ce peuple préserve précieusement les textes de l’Ancien Testament qui constituent la première partie de notre Bible. Cela permet de suivre comment Dieu, de manière ordonnée à travers le temps et dans des circonstances historiques, agit dans l’ultime but d’accomplir sa promesse par le moyen de son Messie. À propos de ces textes, Butt a pu souligner que: “chacun des 39 livres contient une révélation calculée décrivant un aspect du Messie à venir, qui, selon ces Écritures, n'est pas seulement destiné à sauver la nation d'Israël, mais le monde entier. En fait, le lecteur ne peut pas aller très loin dans les écrits de l'Ancien Testament avant d'être inondé de descriptions et de prédictions concernant le Messie à venir[23]”.

 

Chaque révélation calculée décrite dans ces 39 livres à propos de la venue du Messie doit être appréhendée à la fois dans le sens des prophéties directes et des prophéties types concernant le Christ. J. E. L Vander Geest, dans un texte écrit sur la façon dont Tertullien comprend l’Ancien Testament en rapport avec Christ, a mis l’accent sur cet aspect-là.  Pour Tertullien, la venue de Jésus a été bien preparée par l’ancienne alliance. Geest a écrit:

 

Tertullien croit que l'ordre de la nouvelle Alliance de Jésus-Christ n'est pas venu à l'improviste, sans préparation. À proprement parler, il n'est pas 'nouveau' du tout dans la mesure où, en fait, il était déjà annoncé dans l'ordre ancien. Lorsque Tertullien lit les paroles de l'Ancien Testament, il les voit de préférence dans cette fonction prophétique. Il se penche sur l'Ancien Testament comme sur un écrit qui est tourné aussi et surtout vers l'avenir, et en particulier, l'avenir qui commence dans le Christ[24].

 

Et il continuait :

 

Il y a deux voies par lesquelles la venue du Christ a été préparée dans l'Ancien Testament. La première est la prédiction prophétique. Tertullien y voit la venue du Christ clairement et expressément annoncée. En second lieu, Tertullien croit que la venue du Christ a été préparée par différents événements, institutions, lois, paroles obscures, d'autres choses et d'autres faits, ce qu'on appelle les 'types[25]'.

 

L’analyse clairvoyante de Tertullien, dans une certaine mesure, permet de comprendre que l’Ancien Testament constitue l’histoire biographique de Christ. Cela dit, si l’on veut comprendre sa vraie identité, il faudrait, à côté de que nous enseignent les évangiles, lire les textes de l’Ancien Testament, plus précisément les prophéties spécifiques qui annonçaient la venue de ce messie.  En réalité, les prophéties que contiennent ces textes ne nous informent pas seulement sur le ministère de Jésus. Elles nous enseignent également sur sa naissance, sa mort et sa résurrection. De cette manière là, les écrivains du Nouveau Testament en étaient bien avisés. Il faudrait, par exemple, lire tout simplement les quatre évangiles pour mieux comprendre cela.

 

Par ailleurs, il serait important de faire comprendre que si Dieu permettait aux auteurs des évangiles et des épîtres de comprendre que la plupart des textes prophétiques concernaient la venue de Jésus, cela était relativement différent pour les prophètes à qui Dieu confiait ses oracles concernant la venue du Messie. Ils ne comprenaient pas tout à fait ce qu’ils prophétisaient à propos de Jésus et de sa grâce. Pierre nous dit à ce propos: “les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l'objet de leurs recherches et de leurs investigations, voulant sonder l'époque et les circonstances marquées par l'Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d'avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies. Il leur fut révélé que ce n'était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu'ils étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant ceux qui vous ont prêché l'Evangile par le Saint-Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards” (1 Pierre 1: 10-12, LSB). 

 

Indépendamment de la limite de la compréhension de ce que prophétisaient ces hommes qui étaient la bouche de Dieu, la leçon extraordinaire que nous devons apprendre c’est que Dieu, étant souverain, contrôle l’histoire de l’humanité. Pour accomplir son ultime promesse, étant celle de la rédemption de l’humanité, une preuve démonstrative de son amour, intervient à des moments bien déterminés dans l’espace et dans le temps en révélant de manière progressive des paroles à ses prophètes qui trouvent leur accomplissement dans la venue de Jésus, appelé le Messsie de Dieu.

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Mauley Colas 

Vice-président de Standing 4 Christ Ministry

Anthropo-Sociologue
Écrivain, chercheur

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*Les citations sont en anglais. Les traductions de l’anglais au français sont de l’auteur.

 

[1] Il y a une question que certaines gens ont le plus souvent tendance à poser par rapport aux informations relatées dans les évangiles: est-ce qu’il y a des preuves externes qui supportent les récits des évangiles concernant Jésus. Il faut dire que cette question est en réalité tendancieuse, en raison du fait qu’elle infère que les évangiles, si ce qu’ils rapportent ne sont pas relayés par des preuves externes, sont douteux et non fiables. Premièrement,  nous tenons à faire remarquer que cette question pourrait être Objective si et seulement elle était posée pour tous les autres textes anciens classiques comme les textes de philosophie classiques de l’antiquité. En fait, comme document ancien, nous estimons que la Bible subit un traitement particulier de la part de ses détracteurs, en ce sens que ces derniers ne donnent pas la peine de questionner de la même manière un ensemble d’autres textes antiques qu’ils acceptent pour vrai. Deuxièmement, s’il est vrai que cette question peut être utile en ce sens qu’elle permet de chercher plus d’évidence ailleurs dans le but de vérifier la véracité des informations, cependant, il est de prime abord important d’étudier la fiabilité de ces documents en eux-mêmes à partir des critères objectifs de crédibilité établis par la critique textuelle, lesquels sont utilisés par exemple pour les textes de Socrate et de Platon. Effectivement, quand les sources externes viennent confirmer les informations internes d’un document, cela renforce la crédibilité; ce qui est le cas d’ailleurs de la Bible. Cependant, l’intention de la question doit être suscitée par le souci de la recherche du vrai. Pour dire comme Descarte, cela doit être soulevé par le doute méthodique.

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[2]Mauley Colas, Fiabilité des évangiles: les évangiles comme des textes historiques. Disponible sur https://www.s4cministry.org/copie-de-fiabilite-des-evangiles-le

 

[3] Ici est soulevée une préoccupation d’ordre épistémologique liée à la construction de l’objet  et de la délimitation de l’investigation. Les critères de choix d’un objet d’étude varient d’une discipline à une autre, d’un paradigme à un autre. Ils dépendent surtout de l’intérêt du chercheur ou du groupe de recherche en question. Maintenant, la question qu’il faudrait se poser est : sur  quelle base choisit-on ces critières? Pour répondre à cette question, s’il est vrai que le chercheur ou le groupe de recherche peut dire que nous partons de ce que nous observons, de ce qui peut nous permettre d’expérimenter et de mesurer l’objet à l’étude, il est important de faire remarquer que cela dépend également de notre inclination (subjective), c’est-à-dire de notre intérêt personnel. Et celui-ci ne se limite pas aux sciences hermeuneutiques ou interprétatives telles que les sciences sociohumaines; mais cela vaut également pour les chercheurs dans les sciences empirico-formelles, telles que la physique ou la chimie. Nous avons tendance à ignorer cet aspect dans le choix de notre objet de recherche. Il n’y a pas de choix dénué de l’émotion. Il y a toujours de l’implication du sujet dans l’objet.

 

Cependant, cela ne veut pas dire que le critère de l’objectivité n’est pas de mise. Elle l’est à un certain degré. Elle n’est jamais complète. Le chercheur ne peut se targuer d’être dans l’objectivité parfaite. S’il le croit, il s’illusionne. C’est pourquoi, il est préférable de parler d’objectivation, c’est-à-dire un “processus vers l’objectivité”. Il faut également concéder que certains domaines de recherche ont un degré d’objectivité plus avancé qu’un autre, en ce sens qu’il y a par exemple un degré plus élevé d’objectivé en physique qu’en sociologie en termes d’implication de la subjectivité du sujet. Cependant dans les deux cas, les chercheurs construisent des instruments intelligibles comme les méthodes, les théories et les concepts pour investiguer leur objet de recherche. Par ailleurs, nous voulons également faire remarquer qu’il ne faut pas confondre la mesure et l’instrument de mesure. Nous mesurons en fonction d’un instrument que nous concevons dans un paradigme bien spécifique pour un objet bien déterminé. Cela veut dire qu’il est évident que cet instrument que nous concevons pour tel aspect d’un objet peut ne pas être efficace pour un autre; et cela ne veut pas dire que cet autre aspect n’existe pas. Par exemple, par le fait que les tenants de la science matérialiste moderne soutiennent que toute hypothèse métaphysique est exclue de leur domaine de recherche ne devrait dire que celle-ci n’existe pas. Pour ainsi dire, la limite que s’imposent un paradigme et l’ignorance qui l’accompagne, n’implique pas l’inexistence de l’objet mis à l’index. Malheureusement, c’est cette tendance qui prédomine dans notre temps actuel.   

[4] Ce que nous sommes en train de souligner pour les écrits des évangiles valent également pour toute la bible, spécifiquement pour les textes historiques et prophétiques.

 

[5] En  ce sens nous pouvons nous réferer aux travaux suivants:  Joseph M. Holden, Norman Geisler, The popular handbook of Archaeology and the Bible: discorveries that confirm the reliability of Scripture, Eugene: Harvest House publishers, 2013; Kennett Anderson Kitchen, Ancient Orient and Old Testament, Downer Grove: Inversasity press, 1966 ;  Kennett Anderson Kitchen,  On the reliability of the Old Testament, Grand Rapids: William B. Eermans publishing company, 2003; William G. Dever, Beyond the texts: an archaeological portrait of Ancient Judah and Israel, SBL press, 2017; Matthieu Richelle, The bible and Archaeology,  Hendrickson publichers inc, 2018.

 

[6] Il faut dire que ce qui fait la particuarité de la Bible n’est pas le fait que sa fiabilité est attestée. D’ailleurs, il n’y a pas que le texte biblique qui soit fiable. Bien que cet aspect soit important car il permet de déconstruire la thèse de forgerie que certains prétendent soutenir pour la discréditer. Ensuite, le fait que l’archéologie et l’histoire corroborent les récits bibliques, attestent l’existence historique de certains grands personnages bibliques ne déterminent pas en réalité la vraie nature. Aussi important que cet aspect soit il, nous dirions ce qui nous enseigne véritablement sur la nature de la bible est l’accomplissement de ses prophéties. Les prophéties et leur accomplissement nous enseignent clairement qu’elle a son origine en Dieu comme l`a bien fait comprendre la bible elle-même. C’est un élément fondamental qui prouve son unicité par rapport à tous les autres livres religieux. Henry M. Morris et Henry M. Morris III ont écrit à ce propos: “one of the strong objective evidence of biblical inspiration is the phenomenon of fulfilled prophecy. The Bible is essentially unique among the religious books of mankind in this respect. Some of them contain a few vague forecaste, but nothing comparable to the vast number of specific prophecies found in the Bible” in Many evidences for the infallible proofs: evidences for the Christian faith, Green Forest: Masterbooks, 2015, p.189.

​

[7] Lisbeth S. Fried Cyrus the Messiah, Bible review, vol.19, issue 5, Oct.2003. retrieved online : https://members.bib-arch.org/bible-review/19/5/3

 

[8] Lisbeth S. Fried, Ibib.

 

[9] Lisbeth S. Fried, Op.Cit.

 

[10] Dans cette même ligne d’idées Young souligne concernant la désignation de Cyrus comme Le Messie de Dieu ce qui suit: “Le fait que Cyrus a été oint suggère que Dieu a mis son Esprit sur lui afin d’accomplir une tâche spécifique. Cela n’implique pas nécessairement que Cyrus était devenu un véritable adorateur du Dieu d’Israël. Cela ne voulait pas non plus dire, comme certains le suggèrent, qu’il a été sanctifié par Dieu pour remplir la fonction de Roi.  Le terme suggère de prérérence qu’il y a une tâche spécifique à accomplir et pour cela il a été oint par le Dieu souverain d'Israël, qui lui a équipé par son Esprit dans le but de performer sa mission. En ce sens, Cyrus est un type de serviteur messianique du Seigneur sur lequel l’Esprit est venu dans une plus grande mesure, afin d’être équipé pour la tâche, infiniment plus grande que celle de Cyrus, de libérer son peuple de la servitude spirituelle du péché et culpabilité.”. In Edward J. Young, The book of Isaiah, vol 3, chapters 40-46, Grand Rapids, Michigan, and Cambrigde: William B. Eerdmans publishing company, 1972, P195.

 

[11]Walter C. Kaiser, Jr. The Messiah in the Old Testament, Grand Rapids: Zondervan publishing house, 1995, p14

 

[12] Walter C. Kaiser, Jr. Op.cit. P.16

 

[13] Walter C. Kaiser, Jr. Ibid.

 

[14] Nous pourrions traduire cette expression de fuller meaning par la plus grande signification ou plus grand sens.

 

[15] Walter C. Kaiser, Op.Cit. p.19

 

[16] Walter C. Kaiser, Ibid.

 

[17] Pour mieux comprendre lisons le passage de Luc:

“Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat.Il se leva pour faire la lecture, et on lui remit le livre du prophète Esaïe. L’ayant déroulé, il trouva l’endroit où il était écrit:

“L’Esprit du Seigneur est sur moi,
Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres;
Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé,
Pour proclamer aux captifs la délivrance,
Et aux aveugles le recouvrement de la vue,
Pour renvoyer libres les opprimés,
Pour publier une année de grâce du Seigneur”.

Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s’assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui. Alors il commença à leur dire: “Aujourd’hui cette parole de l’Ecriture, que vous venez d’entendre, est accomplie” (Luc 4:16-21 NVG).

​

[18] Walter C. Kaiser, Op.Cit. 20. Il serait important de faire remarquer qu’il n’y a pas de théories présentées sur ce sujet par Walter, ce que nous n’aurons pas le temps de présenter dans ce texte pour ne pas être trop long. Le lecteur peut toutefois se référer au texte pour avoir plus de détails.

 

[19] Walter C. Keiser, Op.Cit. p.24.

 

[20] Walter C. Keiser, Op.Cit.,p26

 

[21] Walter C. Keiser, Op.cit. p.31

​

[22]  Christopher J. H. Wright, Knowing Jesus through the Old Testament, 2nd ed, Downers Grove: IVP academic, 2014, P.21

 

[23] Kyle Butt, “The Predicted Messiah” Apologetic press. Disponible en ligne sur http://www.apologeticspress.org/apcontent.aspx?category=10&article=1734 (consulté le 27 Octobre 2018).

 

[24] J. E. L Vander Geest, Le Christ et l’Ancien Testament chez Tertullien, p.116. Disponible en ligne sur http://hdl.handle.net/2066/148534

 

[25] J. E. L Vander Geest, Ibid.

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