top of page
Soyez prospère à l'image du bien-être de votre âme
décembre 2018

I- INTRODUCTION

 

L’épître de 3 Jean, avec un total de 15 versets, est le deuxième livre le plus court de la Bible, après l’épître de 2 Jean qui en comporte 13. En lisant cette lettre, nous remarquons d’emblée qu’elle présente un contraste très net avec la deuxième. Comme le dit un commentateur, « dans la seconde, nous recevons l’ordre de tenir la porte de notre maison fermée alors que, dans la troisième, nous sommes invités à l’avoir ouverte. La seconde nous avertit de ne pas recevoir les séducteurs; la troisième nous exhorte à recevoir et soutenir les vrais serviteurs de Dieu. La seconde nous met en garde contre les ennemis du christianisme, tandis que la troisième nous encourage à maintenir une communion pratique avec nos amis[1]». En un mot, l’une montre la fermeté de l’amour qui refuse de recevoir ceux qui n’enseignent pas la vérité : on ne doit pas exercer l’hospitalité envers les faux enseignants au nom de l’amour. L’autre a comme sujet la tendresse de l’amour qui aide ceux qui annoncent la vérité : tous ceux qui accueillent favorablement la vérité méritent qu’on les aime et qu’on prenne  soin d`eux[2].

 

     I.1 Contexte de l’Épître

La lettre à l’étude a pour thème la vérité, surtout dans la partie d'introduction où le mot « vérité » apparaît cinq fois[2], seulement dans les huit (8) premiers versets. Il s’agit d’un appel à l’hospitalité à ceux qui enseignent la vérité de l’Évangile avec fidélité (voir 2 Jean 10, 11[i])[2]. Ainsi donc, l’épître à l’étude, en l'occurrence 3 Jean, aborde la question du devoir qu’ont les croyants de manifester amour et hospitalité à l'égard des frères, afin de se montrer fidèles à la vérité.

 

Dans cette épître, trois hommes sont mentionnés par le destinateur : Gaïus, qui est le destinataire, Diotrèphe, le réprimandé, et Démétrius, le messager. Le premier et le troisième sont chaleureusement loués, tandis que le deuxième est sévèrement blâmé. En revanche, dans ce papier, nous nous intéresserons davantage au souhait de l’apôtre au destinataire de la lettre formulé en ces termes :

Bien-aimé, je souhaite qu'à tous égards tu prospères et que tu sois en bonne santé, comme ton âme prospère (3 Jean 2, Darby)

 

Dans ce contexte, nous aurons en effet à extirper toute équivocité eu égard au personnage en question, à savoir Gaïus,  pour ensuite comprendre la portée profonde du souhait de l'apôtre surnommé l'ancien[ii].

 

     I.2 Gaïus, qui était-il?

 

Tout d’abord, il faut souligner que, dans le Nouveau Testament, ce nom est cité à plusieurs reprises. Cependant, nous ne savons pas s’il s’agit du même Gaïus que celui dont il est fait mention en Actes 19 :29; 20 :4; Romains 16 :23 et 1 Corinthiens 1 :14, toutefois, une brève analyse de ces textes nous permettra de faire une distinction entre les différents personnages portant ce même nom.

 

Toute la ville fut dans la confusion. Ils se précipitèrent tous ensemble au théâtre, entraînant avec eux Gaïus et Aristarque, Macédoniens, compagnons de voyage de Paul (Actes 19 : 29).

 

Thessalonique était la capitale de la Macédoine[iii] et Philippes en était une province. Ce Gaïus dont il est question ici était  Macédonien comme le texte l'a précisé.

 

Il avait pour l'accompagner jusqu'en Asie: Sopater de Bérée, fils de Pyrrhus, Aristarque et Second de Thessalonique, Gaïus de Derbe, Timothée, ainsi que Tychique et Trophime, originaires d'Asie (Actes 20 : 4). 

 

La ville de Derbe se trouvait en Galatie. Par conséquent, ce dernier était un Galate.

 

Gaïus, mon hôte et celui de toute l'Église, vous salue. Éraste, le trésorier de la ville, vous salue, ainsi que le frère Quartus (Romains 16 : 23).

 

Paul écrivit aux Romains depuis Corinthe (Romains 16 :1), car la ville de Cenchrées mentionnée dans Romains 16 était une ville portuaire de Corinthe. Donc ce Gaïus, l’un des convertis de Paul, était de Corinthe comme l’a bien signifié le texte.

 

Je rends grâces à Dieu de ce que je n'ai baptisé aucun de vous, excepté Crispus et Gaïus, afin que personne ne dise que vous avez été baptisés en mon nom (1 Corinthiens 1 : 14).

 

En épluchant ces passages, ayant remarqué qu'il ne s'agit pas du même personnage, nous constatons que ce nom était l'un des plus courants de la société romaine de l'époque. John MacArthur l’a fait remarquer en ces termes : « Gaïus » faisait partie des 18 noms courants parmi lesquels les parents romains choisissaient le prénom de leurs fils, toutes les suppositions quant à l’identité exacte de ce personnage sont sujettes à caution [3] ».  Cependant, dans ces quelques versets, nous comprenons que ce Gaïus dont parle l’apôtre Jean était un croyant, un frère dans la foi, à cause du terme « bien-aimé ». Car, dans le Nouveau Testament, ce terme  est appliqué uniquement à des chrétiens[3]. En voici quelques textes bibliques à l'appui :

 

Rom 1 : 7; 16 :5, 8; Phil 4 : 1; Col 3 : 12; 4 : 9; Philémon -2; 2 Pie 3 :13-;1 Jean 4 :, etc.

 

Paul, prisonnier de Jésus Christ, et le frère Timothée, à Philémon, notre bien-aimé et notre compagnon d'œuvre, … (Philémon 1 : 1)

 

13 Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera. 14 C'est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, appliquez-vous à être trouvés par lui sans tache et irrépréhensibles dans la paix. 15 Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre bien-aimé frère Paul vous l'a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée. (2 Pierre 3 : 13-15)

 

Le mot grec le traduisant est donc « agapêtos », ce,  pour signifier que le croyant est non seulement aimé par la communauté chrétienne mais aussi du Seigneur.

 

II- Considérations sur le concept « Prospérité »

 

Se dit d'une situation de succès, de réussite, de bonheur (ou de bien-être) souvent basée sur la richesse, qu'il s'agisse de la situation d'un pays, d'une communauté ou d'une personne[1]. La prospérité se caractérise par l'abondance de biens et la croissance[2]. Ainsi, la prospérité peut donc être définie comme le bien-être matériel qui permet aux personnes de ne pas avoir de soucis[3] pour répondre à leurs besoins. Et, cela nous amène rapidement à faire le parallèle entre le bonheur selon l’homme et le bonheur selon Dieu

 

     II.1 Le bonheur selon les humains vs Le bonheur selon Dieu

 

Selon l'homme, la prospérité (le bonheur), c'est quand il a à sa disposition argent, sexe, maison; quand il jouit d'une bonne santé, d'une réussite dans les divers domaines; quand il a le respect des autres, une bonne réputation, une honorabilité, une longévité apparente, une famille aimante, une certaine intégrité, une belle estime de soi,  une réalisation spirituelle selon son aspiration, etc. Par contre, pour Dieu, le bonheur (l’état de celui qui est « heureux ») est d’abord christocentrique. Posséder Christ dans son cœur est ce qui rend l’homme objectivement « heureux » et « prospère ». 

 

Dans l’Ancien Testament, David disait : « Bienheureux l’homme dont la transgression est pardonnée, et dont le péché est couvert. Bienheureux l’homme à qui l’Éternel ne compte pas l’iniquité et dans l’esprit duquel il n’y a pas de fraude. » (Ps 32.1-2). Le bonheur de l’homme, dans le prisme divin, commence avec le pardon de ses péchés[4]. 

C’est un bonheur, selon la Parole de Dieu, qui peut être vécu même dans la souffrance (voir Matt 5 : 5-11 et les paradoxes des béatitudes)[iv].

 

Donc nous voyons et constatons que le bonheur de l’homme, centré sur lui-même, se base sur la richesse et la gloire sans Dieu. Par contre, dans ce passage lu, l’apôtre Jean veut nous montrer le contraire tout en divisant son souhait en trois parties que nous appelons les trois aspects du souhait.

 

III- Les aspects du souhait de l'apôtre Jean

 

Le terme grec qui traduit le verbe « souhaiter » dans ce passage est « euchomai [v] ». Ce mot signifie généralement dans le Nouveau Testament qu’il faut prier « Prier Dieu », mais il est également utilisé pour exprimer un désir fort et sincère pour signifier « prier, demander, désirer, souhaiter, vouloir ». Donc les mots « je souhaite » peuvent être aussi compris littéralement par « je prie, je demande, je désire, je veux ». En ce sens, Jean souhaitait ardemment qu’à tout point de vue que Gaïus puisse prospérer à l’image du bien-être de son âme. Il voulait qu'il soit prospère tous azimuts (matériellement, physiquement, …). Ainsi donc, dans ce passage biblique, nous avons décelé trois aspects dans le souhait[4]:

 

     III.1 La prospérité matérielle : « je souhaite que tu prospères à tous égards »

 

Le verbe « prospérer » rend une forme du  verbe grec « euodoô ». Cet équivalent français, qui n'est utilisé qu'ici, dans Romains 1 :10 et dans 1 Corinthiens 16 :2, signifie « réussir », « que les choses vont bien » ou « jouir de circonstances favorables »[4], selon le point de vue de John MacArthur. Dans Romains, nous remarquons que le mot peut revêtir le sens de « jouir de circonstances favorables » : je demande toujours, dans mes prières, d’avoir enfin, par la volonté de Dieu, une occasion favorable pour venir vous voir (1 :10, LSG21). Et, dans 1 Corinthiens, le mot revêt le sens de moyens et des  biens de la terre : Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu’il pourra, selon ses moyens, afin qu’on n’attende pas mon arrivée pour faire les collectes (16 :2). En outre, la locution « à tous égards » nous fait penser que l’auteur n’aurait pas besoin encore de préciser ni la prospérité physique ni faire la comparaison avec l’aspect spirituel, car cela aurait voulu tout dire, si cela ne se rapportait pas à cet aspect. Néanmoins, à notre avis, il l’a fait pour démarquer les deux autres aspects, quant au vrai sens du mot dans le texte, afin d’enlever toute ambiguïté. Ce, pour signifier qu’il veut parler de la prospérité matérielle, de ses biens et moyens[vi]. De surcroît, cette version d’Auguste Crampon[5] conforte bien l’idée de l’aspect matériel du souhait :

Bien-aimé, sur toutes choses je souhaite que l’état de tes affaires et de ta santé soit aussi prospère que celui de ton âme.

     III.2 La prospérité (le bien-être) physique : « je souhaite que tu sois en bonne sa santé »

                                        

La sollicitude dont fait preuve l’apôtre à l’égard du bien-aimé Gaïus exprime son ardent désir de voir ce dernier échapper au tumulte, aux souffrances et à l’affaiblissement dont s’accompagne la maladie, de sorte qu’il soit libre de servir le Seigneur et son Église[4]. Pour ainsi dire, l’apôtre Jean parle de la santé du corps. En revanche, il n’est pas nécessaire de supposer, pour interpréter correctement cela, que Gaïus souffrait alors d’une indisposition (léger trouble physique) corporelle[vii], bien qu’il soit peut-être tout à fait naturel de le supposer[6], car Jean tient à ce que le souhait de sa santé soit plus important afin qu’il continue de travailler à l’avancement du Royaume de Dieu.

 

     III.3 La prospérité spirituelle ou la prospérité de son âme

                                                           

En ce qui concerne cet aspect dans la vie de Gaïus, Jean n'avait aucun doute qu'il était en bonne santé spirituelle. Car, Jean avait appris, il semblerait, d'après les "frères" qui étaient venus à lui (3 Jean 1: 3) que Gaïus vivait une vie chrétienne pratique et quotidienne; qu'il progressait dans la connaissance de la vérité en étant exemplaire dans les devoirs de la vie chrétienne; et Jean prie que, à tous les autres égards, il puisse être prospère autant qu'il l'a été spirituellement. Il n'est pas très courant qu'un homme soit plus prospère dans ses intérêts spirituels que dans ses autres intérêts, ou que nous pouvons, dans nos souhaits pour le bien-être de nos amis, faire de la prospérité de l'âme, la norme de nos souhaits en ce qui concerne d'autres choses. Cela témoigne d'un haut degré de piété lorsque nous pouvons, en tant qu'expression de notre plus haut désir pour le bien-être de nos amis, exprimer l'espoir qu'ils seront peut-être à tous égards aussi prospères que leurs préoccupations spirituelles.

 

     III.4 Comparaison faite entre les aspects du souhait avec « Comme »

La conjonction de subordination « Comme »  introduit l’idée d’une comparaison en marquant l'intensité de cette dernière. De cette manière, l'apôtre a pris le soin de montrer que, dans son souhait,  l’aspect spirituel donne le ton aux deux autres aspects et non l'inverse (Matthieu 6 :33).  Et, c’est en ce sens que, selon John MacArthur, le vœu qu’exprime Jean  au sujet de Gaïus est significatif : la condition  de cet homme était si bonne qu’il pouvait lui souhaiter une santé  physique à la mesure de sa vigueur spirituelle[3]. Le souhait de Jean au bien-aimé Gaïus était légitime. Car, il savait que la santé de l'âme de ce dernier était vibrante en raison du témoignage de ceux qui le connaissaient personnellement, comme Jean l'a indiqué dans les versets qui suivent.

 

IV- Considérations sur l’évangile de la prospérité : un faux évangile.

Ces derniers temps, il y a un autre évangile qui est annoncé, celui de la prospérité. Nous l'appelons ainsi, car il ne se base pas sur l'essence du message pour le salut des âmes. En d’autres termes, cet « évangile de la prospérité » enseigne que Dieu souhaite que les chrétiens soient en bonne santé, riches et heureux. C’est un message qui juge l’état spirituel des croyants d’après leur état physique et matériel.  Donc il est basé sur la santé et la richesse comme éléments indicateurs du salut des gens. Tout message non centré sur Christ comme moyen de salut est anathème (Ep 2 :8-9). C'est en ce sens que l’apôtre Paul, s’adressant aux chrétiens de la Galatie, exprimait son inquiétude, eu égard à tout message n’ayant pas Christ comme socle, afin de les remettre sur les rails :

 

6Je m'étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Évangile. 7Non pas qu'il y ait un autre Évangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l'Évangile de Christ. 8Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Évangile que celui que nous vous avons prêché, qu'il soit anathème! 9Nous l'avons dit précédemment, et je le répète à cette heure: si quelqu'un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème! (Galates 1 : 6-9)

 

Paul s'exprimait ainsi pour signifier que tout message qui ne se repose pas sur la personne de Jésus-Christ est un autre Évangile. À l'époque, les Ga­lates, sé­duits par de faux doc­teurs, les gnostiques prônant une doctrine fondée sur deux idées fausses où l’une d’entre elles déclare que le salut s’obtient par l’acquisition d’une connaissance supérieure de Dieu [5], cher­chant leur jus­tice dans les œuvres de la loi, re­tom­baient de cette grâce sous « la ma­lé­dic­tion » (Galates 3.10). Paul voulait leur faire savoir que Christ est l'objet et le contenu du message, et ceci, sans une quelconque mixité. D'ailleurs, c'est cela qu'il avait rappelé aux Corinthiens en leur disant :

 

      « …  je n'ai pas estimé devoir vous apporter autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié … »

      (1 Corinthiens 2 : 2, Semeur)

 

De ce fait, une soi-disant bonne nouvelle ayant un fondement autre que Jésus-Christ est anathème, à la lumière de la Parole de Dieu. Par exemple, cet évangile de prospérité n'ayant rien à voir avec le salut des âmes est un autre évangile. En ce sens, David W. Jones a écrit un article intéressant sur ce sujet intitulé : 5 erreurs doctrinales de l'évangile de la prospérité[7], pour signifier que c'est un faux évangile. De passage, il faut signaler que la Bible n'encourage pas la pauvreté, puisque notre Dieu est capable et ne cesse d’ailleurs de nous bénir en formant sur ses enfants des projets de paix. Cependant, ce que Dieu vise avant tout, c'est la bonne santé spirituelle de notre âme.

 

C'est pourquoi l'apôtre Jean, dans sa salutation de souhait à son bien-aimé Gaïus, prévalait l'aspect spirituel avant l'aspect matériel. Qui plus est, il a pris le premier aspect comme l'aune de mesure pour le deuxième.  Et, souventefois, nous confondons le vrai bonheur en le basant sur les richesses visibles et périssables seulement. D’ailleurs, dans le passage qui suit, le Seigneur par le truchement de l’apôtre Jean a su faire la différence entre la vision du monde et celle de Dieu, en répétant aux croyants de l’Église de Smyrne ces mots :

 

Je connais ta tribulation et ta pauvreté bien que tu sois riche, et les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan. (Apocalypse 2:9)

 

Ces gens étaient pauvres quant aux biens de la terre, mais riches en biens spirituels. En outre, Jésus Lui-même a déclaré  qu’il ne faut pas amasser ces trésors-là, car ils sont éphémères :

 

19 Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent; 20 mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent.… (Matthieu 6 : 19-20)

 

Comme on l'a bien signifié préalablement, selon le principe divin, c'est la prospérité de l'âme qui montre et ouvre la voie aux richesses de la terre. Dans le verset 33e du même chapitre, et dans le 36e verset du chapitre 8 du livre de Marc, le Seigneur a mis l’emphase sur la prospérité de l’âme :

 

Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. (Matthieu 6 :33) " A quoi sert à un homme de gagner le monde s'il en vient à perdre son âme ? " (Marc 8 : 36).

 

Ainsi, le Seigneur tient à nous rappeler l’ordre des choses : le salut de notre âme d’abord. Cela veut dire tout simplement que cet aspect est de loin plus important et donnera le ton aux autres.

 

V-  Pourquoi l’apôtre Jean considérait-il que Gaïus était prospère spirituellement?

 

Pour la considération de l’apôtre sur la prospérité spirituelle du bien-aimé Gaïus, le contexte se trouve dans le reste du passage (vv 3-8). Le « car[8] » in­tro­duit la justification et le mo­tif que l’a­pôtre a de croire à l’é­tat pros­père de l’âme de Gaïus. Ainsi, trois raisons ont été évoquées :

  1. La vérité [viii] était en lui (3a)

  2. Il marchait dans la vérité (3b-4)

  3. Il a démontré cette vérité par la pratique de l'amour (5-8).

 

 

     V.1 La vérité était en lui (3a)

Dans le grec, c'est plutôt des participes présents qui sont utilisés. Ainsi, nous lirons :

 

                                          J’ai été fort ré­joui des frères venant et rendant témoignage à la vérité de toi.

 

Quelques in­ter­prètes concluent de ces par­ti­cipes pré­sents que ces frères ne sont pas ve­nus une fois seule­ment, mais à di­verses re­prises. De même que les mots (grec) à la vérité de toi, sont ex­pli­qués de di­verses ma­nières. En ce sens, les an­ciens exé­gètes en­ten­daient par la vérité, l’Évan­gile, la vraie doc­trine, et pa­ra­phra­saient : ta fi­dé­lité, ton at­ta­che­ment à la vé­rité, le fait que tu connais et pos­sèdes la vé­rité[9].  Et cela, qu'il demeure attaché à la vérité et qu`il vit selon cette vérité.

 

     V.2 Il marchait dans la vérité (3b-4)

Pour marcher selon la Vérité, il faut d’abord être dans la Vérité! Il faut être né de la Vérité! Ceux qui ne sont pas nés de nouveau en Christ, et qui s’efforcent simplement de mettre en pratique certains principes de morale et de vérité, ne peuvent pas marcher selon la Vérité, parce qu’ils ne sont pas nés de la Vérité[10]. En ce sens, Alister McGrath [6] a eu raison de dire : 


« …  pour le chrétien, le péché n'est pas avant tout d'ordre moral, il est d'ordre théologique. Notre condition malheureuse est le résultat d`une relation défectueuse avec Dieu. Le péché nous a éloignés de Dieu, rendus étrangers à Dieu; cette condition d'aliénation est la racine du dilemme humain; si nous voulons que notre condition change, nous devons rétablir une bonne relation.»

Nous ne pouvons être de la Vérité et rétablir cette bonne relation que si nous sommes passés par une nouvelle naissance spirituelle en Christ[ix]. Et nous ne pouvons passer par une nouvelle naissance spirituelle que si nous nous repentons de nos péchés, et si nous acceptons Jésus comme notre Sauveur et notre Seigneur. Dieu nous fait alors pénétrer dans la Vérité, qui est Jésus. Et Il fait aussi pénétrer la Vérité au fond de notre cœur. Nous sommes engendrés dans la Vérité par la Parole de Vérité.

« Il (Dieu) nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures » (Jacques 1: 18).

 

Marcher dans la vérité[11], au sens biblique du terme, signifie très clairement que Gaïus observait les commandements de Dieu et marchait dans ses voies. Autrement dit, la Parole est la Vérité. Marcher dans la Vérité, c’est donc suivre ici-bas les traces de Jésus et mettre en pratique la Parole de Dieu[12]. Donc il y a adéquation entre ce que professait Gaïus et ce qu'il faisait.

 

La prospérité physique ainsi que celle matérielle, pour parler des richesses périssables de la terre, et n’étant pas nos délices comme exprimé plus haut dans Matthieu 6 : 33, sont considérées comme des bénédictions découlant souventefois de notre bonne marche avec Dieu. C’est ainsi que, dans l’Ancien Testament, Dieu enseignait au peuple la manière d’en jouir pleinement.

 

8L'Éternel ordonnera à la bénédiction d'être avec toi dans tes greniers et dans toutes tes entreprises. Il te bénira dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne. 9Tu seras pour l'Éternel un peuple saint, comme il te l'a juré, lorsque tu observeras les commandements de l'Éternel, ton Dieu, et que tu marcheras dans ses voies.… (Deutéronome 28 : 8-9)

 

Et c’était exactement ce que l’apôtre a souhaité à Gaïus, étant donné qu’il marchait dans la vérité. Cependant, l’apôtre n’a pas déclaré que Gaïus serait ainsi mais prie pour que cela soit le cas. Ce à quoi, John MacArthur stipulait que cela (sois en bonne santé) ne laissait pas entendre que Gaïus était souffrant [4]. Même si cela pourrait être tout aussi bien le cas. Souvenons-nous du cas de Paul où Dieu se servait de lui pour opérer des miracles et guérir des malades de façon extraordinaire.

 

11Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul, 12 au point qu'on appliquait sur les malades des linges ou des mouchoirs qui avaient touché son corps, et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient. (Actes 18 : 11-12)

 

Par contre, il souffrait d'une écharde dans la chair[x] et ne pouvait se guérir lui-même pendant qu'il délivrait les autres de leurs obstacles physiques (maladies, possession démoniaque, etc.).

 

Au sujet de cette épreuve, j'ai prié par trois fois le Seigneur de l'éloigner de moi, mais il m'a répondu : «Ma grâce te suffit, c'est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement ...»(2 corinthiens 12 :8-9)

 

De cette manière, selon William McDonald [1], le verset 2 du livre de 3 Jean « est intéressant spécialement parce qu'il est en contradiction absolue avec l'enseignement de nombreux soi-disant guérisseurs par la foi. Ceux-ci prétendent que toute la maladie est le résultat du péché dans la vie du malade et que, si quelqu'un n'est pas guéri, c'est qu'il manque de foi. Cela n'était certainement pas le cas de Gaïus, n'est-ce pas? Son état spirituel était bon, mais sa santé physique laissait à désirer. Cela prouve qu'on ne peut pas juger de l'état spirituel d'une personne d'après son état physique ». Par contre, ce qui procurait la joie de l'apôtre était d’apprendre que ses enfants marchent dans la vérité. (3 Jean 3)

 

     V.3 Démonstration de la vérité par la pratique de l`amour (5-8).

 

L’amour est sacrifice, don et action. Il doit être exprimé et partagé dans la vérité. Avoir la vérité en nous, c’est bien; la manifester dans notre vie, c’est mieux. Nous ne devons pas seulement posséder la vérité, mais il faut la laisser nous posséder. Les gens préfèrent voir un sermon vécu qu’entendre une prédication. Gaïus, le bien-aimé, a démontré ce qu'il professait par la pratique de l'amour envers les frères étrangers, « c’est-à-dire des membres d’Églises éta­blies en d’autres contrées, voya­geaient en qua­lité de mis­sion­naires ou d’é­van­gé­listes iti­né­rants »[13].  Les actes posés par Gaïus à l’égard de ces frères dans la foi  répondaient à l’exhortation que l’apôtre Jean faisait dans sa première épître en disant :

 

Si quelqu'un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l'amour de Dieu demeure-t-il en lui? 18Petits enfants, n'aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité. 19Par là nous connaîtrons que nous sommes de la vérité, et nous rassurerons nos cœurs devant lui;… (1 Jean 3 : 17-19)

 

À bien comprendre le texte au verset 7, les frères étaient dans le besoin. En revanche, ils n’ont rien accepté entre les mains des incroyants puisqu’il s’agissait de l’œuvre de Dieu. Les missionnaires sont alors si impressionnés par le service que Gaïus leur prodiguait en toute humilité qu'après s’être retournés à Éphèse, qu'ils ont rendu témoignage de son amour, en présence de l'Église [4]. Donc les actes de Gaïus correspondaient à ses paroles. Il était l’exemple parfait d’une personne qui met en pratique ce qu’elle prêche [3].

 

C'est ainsi qu’agissent les gens sauvés puisqu’ils sont créés en Jésus-Christ pour accomplir de bonnes œuvres que Dieu lui-même a préparées d’avance afin de les pratiquer (Ep 2 :10). En ce sens, il n’y a eu aucune dichotomie au sujet du sermon délivré et son vécu.

 

VI- Conclusion

 

Dans cette réflexion, nous voyons que le bien-être spirituel d'un enfant de Dieu ne se mesure pas à la quantité de biens ou aux honneurs que les gens lui donnent, mais réside dans l'obéissance et la pratique de la parole de Dieu. L'apôtre nous invite donc à nous détourner d'une telle perception en pratiquant les bonnes actions dans l'amour sincère, surtout[xi], à l'égard de nos frères croyants.

                  

9Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. 10 Ainsi donc, pendant que nous en avons l'occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi. (Galates 6 :9-10, LSG)

 

Le salut vient de la foi qui produit les bonnes œuvres (Ep 2 :10). Conséquemment, les bonnes œuvres sont une preuve de notre foi et de notre bonne relation avec Dieu (Ja 2 :14-18, 26) mais ne le détermine pas.

 

À l'instar de Gaïus, aimerions-nous que notre condition physique corresponde à notre état spirituel? N'est-il pas tristement vrai que nous prenons plus soin de nos corps que de nos âmes? C'est pourquoi quelqu'un a fait cette remarque ironique : « Il vaut mieux ne pas exprimer à tous nos amis le vœu du verset 2 car, si la santé de leur corps devait correspondre à celle de leur âme, ils pourraient tomber malades [1] ». Cependant, dans le verset 2 du passage, Jean a fait allusion aux aspects matériel et physique de Gaïus comme la comparaison de la seconde partie du verset l’indique clairement.  Ce que l’apôtre souhaite, c’est donc que ces deux aspects de la vie du bien-aimé Gaïus soient aussi bons que sa santé spirituelle.

 

Ainsi, mes bien-aimés, notre vœu pour vous c’est que vous ayez une flamme inextinguible pour la méditation de la Parole de Dieu, que vous soyez insatiable dans votre quête d’intimité avec Dieu,  que vous excelliez dans la pratique de l’amour, le lien de la perfection, envers tous, et surtout envers les gens appartenant à la famille de Dieu. Ainsi pourrions-nous souhaiter, à l’instar de l’apôtre Jean : « que votre santé physique et financière soit à la dimension de votre santé spirituelle ».

Rosemond SAINT-PAULIN
Secrétaire Général de Standing 4 Christ Ministry

rosardise2003@yahoo.fr 

 

BIBLIOGRAPHIES                                                                                         

 

[1]       W. McDonald, Les Épitres de Jean, Éditions Française. Emmaüs, 1979.

 

[2]       J. MacArthur, COMMENTAIRE SUR LE NOUVEAU TESTAMENT, Éditions IMPACT. Publications Chrétiennes Inc., 2008.

 

[3]       J. MacArthur, La Sainte Bible  avec commentaires de John MacArthur, 4e éd. Société Biblique de Genève, 2010.

 

[4]       J. M. Boice, The Sermon on the Mount, Matthew 5-7, Bakerbooks. Grand Rapids: 1972.

 

[5]       R. Saint-Paulin, « Ne vous conformez pas au siècle présent ». www.s4cministry.org.

 

[6]       A. McGRATH, Jeter des ponts : l`art de défendre la foi chrétienne, Éditions la Clairière. QC, Canada: Publications Chrétiennes Inc., 1999.

 

[1] https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/prosperite/

[2] https://www.notrefamille.com/dictionnaire/definition/prosperite/

[3] http://lesdefinitions.fr/prosperite

[4] http://eglise-du-semeur-de-colmar.e-monsite.com/pages/les-cles-pour-la-prosperite-biblique.html

[5] https://www.babelio.com/auteur/Augustin-Crampon/299751

[6] Étant pécheurs, nous sommes tous sujets et en proie à la souffrance, la maladie, la fatigue, … comme conséquences du péché. Dans ce cas, nous ne serions pas fautifs de le considérer aussi sous cet angle.

[7] https://evangile21.thegospelcoalition.org/article/5-erreurs-doctrinales-de-levangile-de-la-prosperite/ (disp. en ligne)

 

[8] Le « car »est omis dans plusieurs versions, mais présent dans les versions Darby, Martin, Ostervald, King James,...

 

[9] https://www.levangile.com/Bible-Annotee-3Jean-1.htm

[10]  https://bloghvm.wordpress.com/2009/10/19/quest-ce-que-marcher-selon-la-verite/

[11] Si nous marchons selon la Vérité, cela signifie que nous marchons dans l’obéissance à la Vérité. C’est ainsi que nous pouvons prouver que nous connaissons Dieu. Gaius  vivait une vie où la vé­rité chré­tienne se ma­ni­festait plei­ne­ment.   https://bloghvm.wordpress.com/2009/10/19/quest-ce-que-marcher-selon-la-verite/  

[12] http://viechretienne.net/sermon/seul-desir-marcher-verite/

[13] https://www.levangile.com/Bible-Annotee-3Jean-1.htm

 

[i] À l`époque, on donne souvent l`hospitalité aux enseignants itinérants (voir Luc 9 :1-6; 10 :1-2). L`interdiction ne consiste pas ici à fermer la porte aux ignorants; elle ne signifie pas que les croyants doivent refuser d`inviter les non-croyants – même ceux qui appartiennent à une secte ou à une fausse religion – à se joindre à eux. Cela leur rendrait la tâche difficile, voire impossible, pour ce qui est de leur communiquer la vérité. L`idée, c`est que les croyants doivent s`abstenir d`accueillir chez eux pour en prendre soin de faux enseignants itinérants, qui voudraient rester sous leur toit, ce qui prêterait à croire qu`ils adhèrent à leurs enseignements et qu`ils leur accordent de la crédibilité [Commentaire de John MacArthur sur 2 Jean 10,11 dans : Les épitres générales et l`Apocalypse : COMMENTAIRE SUR LE NOUVEAU TESTAMENT, Éditions IMPACT. Publications Chrétiennes Inc., 2008. p 906]

 

[ii] L’a­pôtre se nomme ainsi, soit par mo­des­tie (com­pa­rez 1 Pierre 5.1), soit à cause de son grand âge. Peut-être les Églises d’A­sie, où il vi­vait alors, lui don­naient elles elles-mêmes ce titre par un tendre res­pect.

 

[iii] Le pays ainsi nommé dans le N.T. était alors une province romaine. L'ancien royaume de Philippe II et d'Alexandre le Grand, auquel il est fait allusion dans les livres apocryphes de l'A.T. (1Ma 1:1 6:2 8:5,2Ma 8:20, Add. Est 6:10,14), avait disparu depuis environ deux siècles. Après la victoire du consul romain L. Paul-Émile sur le roi Persée à la bataille de Pydna (168 av. J. -C), la Macédoine avait été d'abord divisée en quatre districts jouissant d'une certaine indépendance administrative ; mais bientôt, à la suite de la révolte d'Andriscus, soi-disant fils de Persée, le préteur Metellus avait réduit le pays en province romaine (148 av. J. -C). La Grèce ne tarda pas à subir le même sort, deux ans plus tard, sous le nom d'Achaïe, le consul L. Mummius ayant détruit Corinthe (146). Au temps de l'empire, la Macédoine fut une province d'abord sénatoriale, ensuite impériale (sous Tibère), enfin de nouveau sénatoriale (sous Claude), qui comprenait, outre la région de l'ancienne Macédoine, différentes parties de l'Illyrie, de l'Épire et de la Thessalie ; elle s'étendait à l'Est jusqu'au fleuve Nestus qui la séparait de la Thrace, touchait au Nord-O, aux montagnes de Scardus, à l'Ouest à la mer Adriatique, au Sud à la province d'Achaïe et à la mer Égée. Thessalonique en était la capitale, où résidait le proconsul (le titre complet du gouverneur d'une province impériale était : legatus Augusti pro Proetore) ; les villes principales étaient Pella, Pélagonia et les suivantes, nommées dans le N.T. : Philippes, Néapolis, Amphipolis, Apollonie et Bérée. https://topbible.topchretien.com/dictionnaire/macedoine/

 

[iv] Pour avoir une idée plus nette sur le bonheur selon Dieu, nous vous invitons à déguster cet intéressant article écrit par Mauley Colas. Lien : https://www.s4cministry.org/le-bonheur-selon-jesus

 

[v] Ce même mot est utilisé dans les six passages suivants : Actes 26 :29; 27:29; Romains 9: 3; 2 Corinthiens 13: 7,9; Jacques 5 :16 pour exprimer l’idée de prier ou l’intensité d’un désir fort et sincère.

 

[vi] Il s’appliquerait ici à tout plan ou objectif visé(s). Cela inclurait le succès dans les affaires, le bonheur dans les relations domestiques ou la prospérité dans tous les engagements et transactions dans lesquels un chrétien pourrait légalement s'engager. Cela montre qu’il est juste de souhaiter que nos amis réussissent dans l’œuvre de leurs mains et dans leurs projets de vie.

https://www.bibletools.org/index.cfm/fuseaction/Bible.show/sVerseID/30661/eVerseID/30661/RTD/barnes/version/amp

 

[vii] Mais il est courant, en toutes circonstances, de souhaiter la santé et la prospérité de nos amis; et cela est aussi approprié que cela est courant, si nous ne donnons pas à cela un degré de prééminence supérieur au bien-être de l'âme. https://www.bibletools.org/index.cfm/fuseaction/Bible.show/sVerseID/30661/eVerseID/30661/RTD/barnes/version/amp

 

[viii] Quand Le gouverneur Pilate a posé à Jésus cette question: « Qu’est-ce que la vérité? » (Jean 18 :38). À Jésus de répondre, bien avant la question, au verset 37: Quiconque est de la vérité écoute ma voix. Donc, on peut bien voir que Jésus avait déjà répondu à la question de Pilate même avant qu`il ne la pose[viii]. Car, cette déclaration ne faisait que confirmer qu`il était lui-même la vérité comme il l`a décrété : C’est moi qui suis le chemin et la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. (Jean 14 : 6)

 

[ix] Cette nouvelle naissance spirituelle est très bien élaborée dans l`article écrit par l`auteur Mauley Colas qui s`intitule : « LE BONHEUR D’ÊTRE PAUVRE “EN ESPRIT” », www.s4cministry.org. [En ligne]. Disponible sur: http://www.s4cministry.org/le-bonheur-drsquoecirctre-pauvre-ldquoen-espritrdquo8203.html. 

 

[x] D’innombrables explications ont été proposées quant à la nature de l’écharde dans le corps de Paul : tentations incessantes, adversaires tenaces, maladies chroniques (problèmes de vue, paludisme, migraines, crises d’épilepsie), problèmes d’élocution. Personne ne le sait avec certitude, mais c’était probablement un trouble physique.

https://www.gotquestions.org/Francais/lecharde-chair.html

 

[xi] L’a­pôtre n’ex­clut point les autres hommes de notre bien­fai­sance, puis­qu’il re­com­mande, au contraire, po­si­ti­ve­ment de faire du bien à tous. Mais comme chaque homme doit avoir pre­miè­re­ment soin des siens, (1 Timothée 5.8) il est na­tu­rel que le chré­tien porte principalement son at­ten­tion sur ses frères souf­frants, d’au­tant plus que ceux-ci ne peuvent guère s’at­tendre à la bien­veillance du monde qui aime ce qui est à lui (Jean 15.18 ; Jean 15.19).

Fresh

MARKET

bottom of page